Une Fée diplômée d’état en Psychologie
Loin, très loin des sentiers battus, au cinquième étage d’un bel immeuble haussmannien de la place des Gobelins, au coeur du Paris estudiantin et à deux pas de “la Mouff’”, on peut pousser la porte d’une fée ! Ses patients l’appellent ainsi : La Fée Clochette. Ce qui semble la moindre des choses à qui s’occupe de remettre en selle des personnes dont l’existence, l’itinéraire, les relations finissent par clocher, à force de compromis boiteux et d’aveuglement .
Dans le civil, elle s’appelle Fabienne Soria. Elle est née, le 17 Mai 1959 à Boulogne Billancourt, à l’époque où l’on n’y desespérait pas encore. Le cinéma y mourait peu à peu, cédant le terrain aux cliniques de luxe et aux résidences bourgeoises, annexes d’Auteuil,cette partie du XVIème arrondissement, snobé par le chic Trocadéro…
C’était il y a longtemps et son visage marque si peu les ans qu’il concourt à sa réputation de magicienne des âmes en souffrance.
Une Psychothérapeute pragmatique
A part ça, c’est quelqu’un de très concret Fabienne Soria. Une femme de chair et de sang, ancrée dans la réalité, pragmatique et tournée vers un seul objectif : apprendre le bonheur à ses patients.
Dans la vie de tous les jours et sur une plaque professionnelle le label “fée”, ça fait désordre. Alors, forte de son don d’écoute et d’accompagnement qui lui est chevillé au corps depuis l’enfance, elle a décidé d’en faire son mêtier. Sa vocation, devrions-nous dire. Elle est ainsi devenue psychologue clinicienne, un titre d’Etat, c’est-à-dire protégé, qui sanctionne des années d’études et de stages en milieux hospitaliers et institutionnels. Comme cela ne lui suffisait pas, elle s’est formée à la psychanalyse auprès des derniers géants, Smirnoff, Granoff, Dor, Fedida, Green, Widlöcher, de cette discipline qui marie le concept et la pratique pour transmettre une vision du monde, comme disait Freud.
Au bout du compte, cela donne un petit bout de femme, blond comme les blés, à la voix douce et modulée -comme si elle faisait des trilles- avec… l’aplomb et l’autorité d’un Capitaine de vaisseau !
Une Psychanalyste spécialiste de l’inter-relation
Sa spécialité : l’inter-relation précoce mère-enfant, au départ, qui la mène à se focaliser sur les relations que les êtres établissent les uns avec les autres : en amour, en amitié, dans la vie sociale et professionnelle. Ce qu’en jargon on appelle “l’inter” plutôt que “l’intra”. En clair, ce qui l’interesse ce n’est pas “d”ouvrir la boite noire, mais de repérer et soigner ce qui dysfonctionne chez un sujet, individuel et singulier et qui le conduit à établir à son insu et à son plus grand desespoir, des relations toxiques autour de lui. Qu’il s’agisse de couple, de parentalité, de conflits au travail, tout n’est qu’inter-relation” dit-elle. En ajoutant, avec un large sourire, : “Et on en guérit ! Il n’y a pas de fatalité du malheur. A condition de s’en donner les moyens”
Une Psychologue Clinicienne reconnue par ses pairs
Issue du droit et du journalisme, avant de se consacrer toute entière à ce qu’elle est fondamentalement : une “medecine woman”, une psychothérapeute qui traite la personne en son entier : corps et âme, Fabienne Soria a exercé dans différents milieux : professeur de psychopathologie, créatrice et responsable de cursus dans un Collège d’Ostéopathie, responsable d’un D.U sur l’hérédité dans un prestigieux CHU (Centre Hospitalo Universitaire) parisien, chargée de mission en psychosociologie à destination des entreprises, coach, comme on dit maintenant …Ses états de service sont nombreux et elle rechigne à les énumérer tous. Car ce qui importe, à ses yeux, ce sont ses patients. “Toutes ces personnes, femmes et hommes qui m’honorent de leur confiance et de leur légitime aspiration à trouver le bonheur.” Souffrir n’apporte rien…que de la souffrance. Et celle ci est totalement et définitivement inutile, contrairement à ce que des siècles de culpabilité nous ont inculqué !” conclut-elle, avec un sourire dans le regard qui lui donne un petit air de moine zen.
Son divan lui ressemble, sobre et chic : confortable, juste ce qu’il faut, comme la place que chacun de nous désire occuper , dans sa vie : avec les autres et soi-même.
Sybilla Montferrat